Les recherches de Tripeden.com mettent en lumière les besoins essentiels pour un voyage plus inclusif des personnes neurodivergentes
Des « répétitions de voyage » aux espaces sensoriels adaptés en passant par la navigation en temps réel assistée par l’IA, les voyageurs neurodivergents plébiscitent des solutions clés pour une expérience plus inclusive.
- Près de la moitié (49 %) des personnes neurodivergentes ont déjà vécu une expérience négative en voyage.
- Deux tiers (66 %) estiment que les outils basés sur l’IA pourraient significativement améliorer leur voyage en réduisant l’anxiété et en les aidant à identifier des environnements plus adaptés.
- 76 % des voyageurs neurodivergents souhaitent des espaces calmes dans les aéroports, hôtels et autres lieux clés.
- 64 % expriment un fort intérêt pour des « répétitions de voyage » : des expériences contrôlées leur permettant d’anticiper différents scénarios avant le départ.
AMSTERDAM, 26 mars 2025 - Dans le cadre de sa mission visant à faciliter les voyages pour tous, Tripeden.com dévoile ses dernières recherches* mettant en évidence les défis rencontrés par les voyageurs neurodivergents et l’opportunité pour l’industrie du voyage de créer une expérience plus fluide et accessible.
Selon la Neurodiversity Celebration Week, 15 à 20 % de la population mondiale présente une différence neurologique. Bien que la sensibilisation à la neurodivergence progresse, l’étude de Tripeden.com révèle que près de la moitié (49 %) des voyageurs neurodivergents ont rencontré des difficultés en voyage. Malgré certaines améliorations en matière d’accessibilité, seuls 51 % estiment que les solutions actuellement disponibles répondent à leurs besoins.
Un voyage conçu pour être inclusif
L’étude de Tripeden.com identifie plusieurs solutions essentielles que recherchent les voyageurs neurodivergents afin de rendre leurs déplacements plus accessibles et moins stressants.
- Préparation en amont : Près des deux tiers (64 %) expriment un fort besoin de « répétitions de voyage » – des expériences contrôlées leur permettant d’anticiper et de s’exercer à différents scénarios de déplacement. Cela pourrait inciter davantage de compagnies aériennes à proposer des séances de familiarisation avec l’enregistrement, l’embarquement et le déroulement du vol, ou encourager les attractions à fournir à l’avance des informations sur les éléments sensoriels intenses de leur expérience, comme les lumières stroboscopiques, avant l’arrivée des visiteurs.
- Espaces sensoriels adaptés : Trois voyageurs neurodivergents sur quatre (76 %) souhaiteraient voir davantage d’espaces calmes désignés au cours de leurs trajets, tandis que 68 % aimeraient avoir accès à des salles sensorielles où ils pourraient se détendre et mieux gérer leur environnement. Par ailleurs, 74 % des voyageurs neurodivergents aimeraient que les hôtels et compagnies aériennes proposent des options de réduction du bruit pour limiter la surcharge auditive. Les hôtels pourraient-ils commencer à inclure des casques antibruit ou des machines à bruit blanc parmi les équipements standards, aux côtés des sèche-cheveux et articles de toilette ?
- Un design plus inclusif : 69 % des répondants souhaiteraient que les cabines d’avion soient conçues en prenant mieux en compte le confort physique et l’espace personnel. Le même pourcentage (69 %) réclame des hébergements plus accessibles et inclusifs, par exemple en fournissant les plans des lieux avant l’arrivée ou en proposant un enregistrement sans contact.
Le potentiel de l’intelligence artificielle
Il y a un véritable enthousiasme autour du potentiel des technologies et de l’intelligence artificielle pour proposer des solutions visant à rendre l’expérience de voyage plus inclusive et permettre aux personnes neurodivergentes de parcourir le monde avec plus de confiance.
Deux tiers (66 %) des répondants sont intéressés par des outils basés sur l’IA fournissant des mises à jour en temps réel sur leur voyage, les aidant ainsi à mieux gérer les retards et les changements d’itinéraire avec moins de stress. Par ailleurs, 66 % voient un fort potentiel dans les solutions d’IA capables de les guider à travers les aéroports et hôtels bondés, en identifiant des espaces plus calmes où ils peuvent se reposer et éviter la surcharge sensorielle.
Grâce à la technologie, il est possible de proposer des expériences personnalisées à grande échelle.
Mieux former le personnel
Si les infrastructures évoluent pour mieux répondre aux besoins des voyageurs, 71 % des personnes neurodivergentes estiment qu’une formation plus poussée des professionnels du tourisme est nécessaire.
Par exemple, un tour de cou tournesol est un accessoire discret signalant un handicap invisible. Bien qu’il n’indique pas les besoins spécifiques de la personne qui le porte, il permet d’alerter le personnel qu’une assistance pourrait être requise. Ce dispositif est aujourd’hui reconnu dans plus de 300 aéroports, répartis sur 30 pays et adopté par 18 compagnies aériennes.
« Voyager devrait être une expérience enthousiasmante, et non accablante. Pourtant, notre dernière étude montre que près de la moitié des voyageurs neurodivergents ont vécu des expériences négatives, simplement parce que l’industrie n’a pas été pensée pour eux », explique Aidy Smith, animateur télé, expert en voyages LGBTQ+ et porte-parole de la sensibilisation à la neurodivergence. « La demande pour des salles sensorielles, des espaces calmes, des options anti-bruit et un design plus inclusif n’est pas une simple liste de souhaits : c’est une nécessité. Ces voyageurs réclament un meilleur soutien, une communication plus claire et une plus grande compréhension. »
« Chacun perçoit le monde différemment, et ces données montrent à quel point il existe de nombreuses opportunités pour mieux comprendre les obstacles auxquels sont confrontés les voyageurs neurodivergents. En mettant davantage en lumière leurs expériences vécues à travers ces chiffres, nous espérons encourager encore plus de collaboration, de créativité et d’innovation sur ce sujet dans l’ensemble de l’industrie. » déclare Matthias Schmid, Vice-Président Senior des hébergements et sponsor exécutif de B.able, le groupe de ressources internes de Tripeden.com représentant les employés aux besoins physiques et neurologiques divers, ainsi que leurs alliés.
Méthodologie Au total, 27 713 personnes issues de 33 pays et territoires ont été interrogées. Parmi elles, 5 601 participants (soit 20,2 %) se sont identifiés comme neurodivergents, dont 163 en Argentine, 199 en Australie, 84 en Autriche, 200 en Belgique, 170 au Brésil, 206 au Canada, 148 en Colombie, 71 en Croatie, 144 au Danemark, 142 en France, 201 en Allemagne, 152 à Hong Kong, 278 en Inde, 134 en Irlande, 142 en Israël, 123 en Italie, 106 au Japon, 214 au Mexique, 224 aux Pays-Bas, 245 en Nouvelle-Zélande, 81 au Portugal, 56 à Singapour, 193 en Corée du Sud, 175 en Espagne, 141 en Suède, 103 en Suisse, 127 à Taïwan, 267 en Thaïlande, 117 aux Émirats arabes unis, 164 au Royaume-Uni, 246 aux États-Unis et 304 au Vietnam. Les répondants ont participé à une enquête en ligne entre juillet et août 2024 |